[Terminé] Je t'offre pas le paradis mais c'est toujours mieux qu'une cage. [Callum]

Depuis un moment, j'étais ici, dans cette cage, dans cette animalerie, je n'avais pas été sage ? Non, c'est tout simple mon ancien maître est trop gourmand en affaire, c'est comme ça que je me suis retrouvé ici. C'est la deuxième fois de ma vie que je suis dans une animalerie, j'aurais pu être tué ou encore foutu au fond, mais non, on m'avait mis en avant, dans une solide cage d'acier. Le bout de mes doigts touchèrent les barreaux pour s'enlacer à eux et ainsi regarder un peu autour de moi, du moins de ce que cette cage me permettait. Je n'étais pas craintif, j'aimais vraiment pas me montrer soumis à qui que ce soit, la seule fois où je le fus c'était avec cet homme, mon ancien maître, monsieur maître de maison. Mon regard se posa sur bon nombre de client, je n'étais pas particulièrement intéressé par eux, je ne voulais qu'une chose, partir, loin, très loin de cette cohue, c'est tout ce qui me venait en tête, à vrai dire la foule, le bruit incessant qui s'y faisant résonnant me donnait mal au crâne.

Voire les personnes, les humains, bouger ainsi me faisait pitié. Ils étaient là pour nous, rien d'autre, seulement pour notre chair, notre corps, notre rareté. Je n'étais qu'une vieille génération maintenant, je ne valait plus grande chose, pas vraiment, mais les nouveaux hybrides étaient plus intéressant... avoir une Carpe Koï était une mode devenu bien trop répondu, avoir un lion aussi, tout ça était si rapidement balayé, dépassé par on ne sait quel autre animal que cela en était effrayant. C'était ma pensée du moment, une pensée qui me fit frissonner d'effroi, je me reculais rapidement en voyant un gros hommes, allant au milieu de ma cage pour le fixant d'un regard mauvais. Je passa sa main entre les barreaux, je fis mine de sentir avant de mordre, j'avais de longue canine malgré mon sang de biquette, j'avais été conçu à l'image d'un démon, donc certaines modifications sont requises. Il recula en hurlant un bon coup, j'tais plutôt fier de moi, pour une fois que j'avais pu mordre un humain, j'avais de quoi être fier comme un paon.

Un nouveau tintement de cloche, je tournais la tête vers le lieu du bruit, je ne vis rien. Je levais le bras pour faire baisse ma manche trop grande qui cachait mes mains, le col dénudant une de mes épaules, je regardai un peu mieux ne voyant rien. Vêtu d'un jeans troué, je grattais l'arrière de mon crâne, faisant onduler mes cheveux rouges, indisciplinés et rebelles, ils étaient indomptable pour mes griffes. Je m'étais détourné pour fixer un des vendeurs, mais rapidement une ombre cacha tout le peu de luminosité qui me manquait. Je tournais vivement sur moi-même pour le fixer de mes yeux orangé, je m'approchais à son salut, agrippant les barreaux tout en approchant mon visage de ceux-ci. Je reniflais un peu l'air pour ensuite entrouvrir les lèvres mais le vendeur arriva et me présenta....

- Jolie pièce ! De belles cornes, une dentition saine, une peau sans défaut, une chevelure rousse, il est de fin de série est de plus c'est une catégorie jouet. Bref, il a toute les qualités qu'un homme ou une femme peut rechercher ! Son matricule est Callum !

Je roulais des yeux, il m'avait coupé l'envie de papoter, je soupirais pour ensuite reculer, baisser la tête et m'avancer rapidement pour lui planter le bout de mes cornes dans ses fesses. Il hurla en frappant du pied la cage, me faisant plisser le nez en grondant longuement. Je me reculais jusqu'au fond pour immédiatement foncer dessus et cogner la cage, mon regard était haineux, je fixais l'humain de ce même regard. Alors que le vendeur m'injuriait comme pas possible je mettais en avant mon caractère de merde pour ne pas qu'il m'achète. Je voulais pas ? Esprit de contradiction. Le vendeur ouvrit la porte pur m'agripper par les cheveux et me sortir, je lui griffais les mains en grognant, mordant son avant-bras avec hargne. J'avais mal et je me débattais jusqu'à sentir une poignée de cheveux partir, des fils rougeoyant entre les doigts du vendeur, je courais pour me planquer dans le fond de ma cage, me cachant dans l'ombre. Je ne faisais plus aucun bruit.

Je fixais le vendeur on le dardant d'un regard mauvais, j'allais l'embrocher encore une fois s'il me foutait pas la paix. Mais il semblait lâcher le morceau après avoir demander d'en prendre un autre, et une autre victoire pour super biquette ! Voir l'adolescent s'asseoir me rendait curieux, je m'approchais lentement, laissant mes mains voilées de leur manche trop longue s'approcher de lui, traîner sur le sol, je me rapprochais pour m'asseoir en face du lui, du moins s'il n'y avait pas ces foutues barreaux pour m'énerver avec véhémence. Je restais là à l'observer, tant que l'autre partait pas, je ne bougeais pas, je restais silencieux, mais comme agacé, il s'en alla. Je pus alors donc, poser mes mains sur les barreaux en l'observant longuement, son regard ambré, doré me donnait une pointe de curiosité dans l'âme, j'attrapais à nouveau les barreaux, pour ensuite me décaler et sortir de la cage, elle était encore ouverte, mais j'étais enchaîné à celle-ci par précaution. Mon regard ne le lâchait pas, j'étais braqué sur lui, les sourcils légèrement froncés, les oreilles bougeant faiblement. J'hochais la tête. Oui il fait chier et pas qu'un peu, j'avais envie de lui castagner la gueule, mais je me faisais violence, on va éviter de ne pas avoir de repas du soir.

Jambes sur le sol, fessier assis dessus, manches posées sur les cuisses, je le fixais d'un air calme, il était pas conventionnel le type. En faite il était étrange, son allure me plaisait, il était d'une nonchalance agréable à observer. Je levais les manches pour les faire descendre le long de mes bras et toucher du bout des griffes l'intérieur de ma paume, fermant à demi les yeux pour observer mes griffes, il se foutait de ma gueule. Sa question me laissait perplexe, je dois l'avouer on ne pose jamais de question quand on veut un truc, mais bon, peut être que mon ancien maître avait faux lui aussi, peut être que tout ce qu'il m'avait dit était un tissu de mensonge, je ne savais pas, mais c'était étrange et assez dérangeant sur les bords. Je pinçais les lèvres discrètement avant d'ouvrir la bouche.

- Il piaille toute la journée pour-ci ou pour-ça. Il me gonfle....

Je fermais les paupières pour les rouvrir en le fixant de mon regard orangé, je me rapprochais lentement pour être un peu plus près de lui, mais la chaîne me retenait et je tirais dessus avec force, je voulais pas rester là, je dois avouer que c'était un désir qui naissait dans mon crâne, pouvoir fuir, pouvoir quitter cet endroit était une ville tentation, je laissais ma queue se soulever pour retomber sur le sol. Longue extension de la colonne vertébrale avec au bout une sorte de plumeau de poil roux.

- Si j'peux quitter cet endroit.... Je veux bien, mais compte pas sur moi pour obéir ou encore pour faire le ménage, je suis pas un domestique.

J'avais du caractère, c'était ça ou rien. J'étais pas un domestique, sinon je pense que ça ferait longtemps que je serais en centre de rééducation. J'avais répondu, je voulais partir d'ici, même si c'est pour aller avec lui. Fin de série ? Gros con, ce vendeur j'allais lui planter mes cornes dans la chair de ses fesses. Je me redressais rapidement, tirant sur le lien, m'étranglant au passage ce qui me fit reculer avec une forte pression, me collant à la cage en grognant. J'étais pas très grand malgré qu'on marque que ma taille soit d'un bon mètre soixante-dix, j'en faisais sans mes cornes soixante. Je passais la main dans mes cheveux, lançant un regard au vendeur qui semblait s'énerver. Je lui fis un grand signe de la main en souriant d'un air espiègle, genre un bon coucou vient que je te repique le cul ~ Tout ça c'était marrant. Il revint à la charge, maudit vendeur qui m'agrippa la chaîne pour tirer dessus et l'approcher de lui, je plissais le nez.

- Vous le prenez ? Il est assez teigneux comme vous l'avez remarqué, mais une fois bien dressé, il sera à la auteur de sa classification. J'espère que vous savez qu'ils sont là pour être des.... Hm... prostitués à domicile. Du moins c'est ainsi qu'ils sont classés....

- J'vais t'classer en cible mouvante moi !

Il me cogna en m'ordonnant de me taire, je lui crachait sur les pieds, j'avais qu'une envie de partir, qu'il arrête ce con de me taper merde ! J'attrapais son poignet de mes mains cachées par ma manche, l'empêchant de me remettre un autre coup, je le fixais longuement, il força pour me frapper entre les cornes ce qui me fit baisser les oreilles.

- Alors ? Les vieilles générations sont défectueuses comme vous le voyez....

J'ai été surpris d'entendre cette phrase, je dois avouer que ça m'avais fait froncer des sourcils. Je m'en doutais, mais c'était toujours aussi dur de l'entendre. Mon ancien maître était l'un de ces dirigeants de bordel.... Je cognais du pied le tibia du vendeur, juste après qu'il m'ait mis un collier et une laisse. Je suivis mon futur maître en me grattant l'arrière du crâne, frottant là ou ce con m'avait frappé. Je me demandais bien combien de malade existait dans cette ville... j'en avais vu des malades et je peux témoigner que ça ne me plaisait pas du tout de voir ce côté-ci de la Ville. J'attrapais ma laisse en tirant dessus pour l'arracher des mains du vendeur, gardant le lien en main, je m'approchais de l'homme en fixant bon nombre d'hybride. Une grimace qui se voila derrière un sourire en coin, les oreilles bougeant rapidement, j'avais pitié de la race hybride, pourquoi utiliser des humains ? Je voulais savoir, mais c'était si compliqué que je préféras abandonner.

J'observais les papiers d'amasser sous la noirceur du stylo, la caisse arriva bien vite, je fixais le prix.... J'arquais un sourcil, une oreille tressaillant sous la surprise feinté. Je pinçais les lèvres en étant certes surpris, mas offusqué de voir que la vie d'un homme s'achetait. Une fois réglé, je le suivis jusqu'à sortir de l'animalerie, m'étirant longuement en souriant toujours plus. A peine sortis, posant le pied dehors que je me retournais pour fixer de plus près l'homme, je pouvais maintenant. Lâchant la laisse que je tenais, la première chose que je voulais faire était de toucher le tissu de son oeil. Hésitante, peu confiante, ma main, le bout de mes doigts frôlèrent son cache. Le bout de mes griffes touchèrent cette forme, tout en gardant un oeil sur lui.

J'étais d'une curiosité maladive, je voulais tout savoir, une envie de rébellion et puis zut, je faisais ce que je voulais ! Je vais pas obéir comme un toutou à son maître qui attend sa croquette d'obéissance. De mon autre main, je tirais sur le fil du cache pour l'emmerder. Qu'il m'agresse pour ça, je m'en foutais, j'étais pas un doux agneau.